Paris Europlace

 

 

Asset raising, mythes et réalités, 19 Mars 2013, Auditorium Euronext (Paris), organisée en partenariat avec Goldman Sachs, avec le soutien de Paris EUROPLACE.

La conférence réunit plus de 130 participants.

 

 

Bertrand Gibeau, Associé de Reinhold & Partners introduit la conférence.

 

Mesdames et Messieurs, bonsoir et bienvenue à cette conférence que nous organisons en partenariat avec Goldman Sachs et Paris EUROPLACE.

Je suis Bertrand Gibeau, associé de Reinhold & Partners.

Vous, dans cette salle, vous êtes plus de 130, venant de France, de Belgique, de Suisse et du Royaume Uni. Vous êtes gérants, prestataires de services financiers, investisseurs, avocat, législateurs, journalistes, aussi,

 

Beaucoup ,ici, savent que Reinhold & Partners une « one stop shop » qui offre aux gérants tous services associés à la création et au développement de leur structure …sauf la levée de fonds et les conseils en investissements.

Et cette première conférence – en français et en anglais- « asset raising, mythes et réalités » est centrée sur la levée de fonds.

 

Nous n’avons pas changé notre business model, mais forts de notre expérience avec une quarantaine de clients incluant des investisseurs institutionnels nous constatons fréquemment un hiatus entre ce que les gérants croient devoir faire et ce que les investisseurs et particulièrement les investisseurs internationaux attendent.

La conférence, ce soir, réunit d’abord un panel de seeders, sensibles à la réussite de la stratégie autant qu’à la réussite de la société de gestion, puis un deuxième panel animé par Olivia Bernard, d’ investisseurs réputés pour la qualité de leur process de sélection.
A chacun, nous demandons de vous décrire en s’appuyant sur les réalités qui constituent leur expérience, ce qui leur est rédhibitoire, comme ce qui retient leur attention.
La conférence sera conclue par Alain Pithon, Secrétaire de Paris EUROPLACE, qui déduira ce qui peut rendre notre gestion attractive à l’international, et, surtout qui résumera les « faites et ne faites pas » résultant des deux tables rondes.

 

Nous souhaitons que cette conférence soit concrète, et efficace pour vous aider à vous adapter à une vaste clientèle caractérisée par des différences culturelles fortes, même si au final tous espèrent de belles performances avec des Hi Jen, I hope you’re well.
The lady buying P needs a picture of her passport. I was wondering if someone could take one with their mobile and text it to me 07949403757 or email sabine_reinhold@yahoo.fr
Which should be reasonably straightforward. There should be a microchip No that I don’t have in my records…
Please let me know if it is not possible and I’ll drive after Chloe has woken up to take it myself.
Also! I don’t know how much my bill is for March?
Many thanks for your help,
Sabine réduits.

 

Le cocktail, et j’en remercie Goldman Sachs, vous donnera l’occasion de développer les points abordés, et de les confronter à des expériences diverses et, aussi , nous l’espérons d’amorcer des relations qui se développeront.

La conférence est introduite par MrAli Homayoun, , Executive Director en charge du Capital Introduction, de la division Prime Brokerage chez Goldman Sachs . Il nous donnera des éclairages sur le cadre dans lequel nous évoluons , et les évolutions attendues quant aux attentes des investisseurs.

 

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Monsieur Ali Homayoun, Executive Director – Securities division a initié la conférence et les débats en présentant la situation des hedge funds en 2012, et les évolutions auxquelles on peut s’attendre en 2013.
Il a noté, en particulier que les attentes des investisseurs en matière de rendement variaient entre 6,5% et 10,5% selon leur typologie.
L’industrie est de plus en plus tournée vers les investisseurs institutionnels. Ceux-ci représentaient 19% des encours en 2000, et 47% en 2012. Si on agrège avec la part des institutionnels dans les fonds de hedge funds (où ils représentent 50% des investissements de cette catégorie), les institutionnels représentent au total environ les 2/3 des capitaux investis.

Cette évolution n’est pas neutre pour les managers qui doivent s’adapter à ces clients avertis et exigeants :
Les institutionnels investissant des sommes importantes peuvent se heurter à des questions de capacité des stratégies utilisées
Ils ont une force de négociation incontestable et peuvent faire pression sur les structures de frais, et sur la périodicité de versement des frais de performance.
Ils ont des exigences en matière de transparence, de robustesse opérationnelle et de gouvernance

 

En conclusion, on peut s’attendre
A voir les investisseurs institutionnels rester la force dominante en matière d’investissements
Compte tenu de la professionnalisation des investisseurs, un transfert des investissements en fonds de fonds vers des investissements directs, d’abord des grands noms, puis progressivement avant de se tourner aussi vers des gérants de taille moyenne.
Un renouveau du Long Short Equity
La concurrence d’autres véhicules de placement (fonds UCITS…)
Et, pour ce qui concerne les sociétés qui se créent :
Une barrière à l’entrée plus élevée du fait d’exigences sur les dispositifs opérationnels plus strictes, et d’une règlementation plus contraignate
Moins de nouveaux entrants, mais des tickets de seeding plus élevés
La fin du mythe qu’il suffit de créer un fonds pour que les investisseurs arrivent.

 

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Le premier panel, animé par Bertrand Gibeau, Associé chez Reinhold & Partners, rassemble Antoine Rolland, Président de NewAlpha Asset Management
Xavier Sement, Senior Adviser, Northern Lights Capital Group,
Laurent Leclercq, Founding Partner, Armorica Investment Partners LLP

 

Le panel composé de seeders et partenaires de démarrage a insisté sur les éléments différenciants
L’aspect entreprise
La robustesse opérationnelle avec un focus sur le COO, qui doit avoir une expérience de gestion d’entreprise qui fait souvent défaut aux gérants, issus de grosses structures
La qualité de la présentation marketing, qui doit permettre de comprendre comment le gérant fait de la performance, comment il gère des risques (et si possible sur des exemples)
La gouvernance, avec le rôle accru des directors en matière de supervision , et l’attention qu’ils doivent porter au respect de l’alignement des intérêts sur ceux des investisseurs

Il synthétise ces points en un mot : la « marketabilité » du gérant, c’est-à-dire sa capacité à convaincre des investisseurs et d’éventuels partenaires sur la qualité de son projet, et sur sa capacité à développer le fonds et la société de gestion qu’il représente.

 

Le deuxième panel, animé par Olivia Bernard, Directeur , Reinhold & Partners, rassemble
Christopher Fawcett, Senior Partner &Co-Founder , Fauchier Partners (Permal Group)
William Douglas, Managing Director, Head of Hedge Fund and Business Consulting, Goldman Sachs
Yves Choueifaty, Président, Tobam

 

Ce panel, composé d’investisseurs sélectifs développe les points faisant l’objet d’attentions particulières lors de leurs recherches et lors de leurs due diligence.
Le panel a souligné l’importance accordé aux présentations commerciales. Celles-ci doivent mettre en évidence l’histoire du gérant et de son équipe, sa capacité à réaliser de la performance, et à gérer les risques. Le panel souligne aussi que les contre-performances devraient être indiquées et que les investisseurs s’intéressent à la capacité de réaction du gérant lors de ces moments difficile.
Répondant aux questions de l’animateur sur la liquidité, ils insistent sur la cohérence qu’il doit y avoir entre les termes de liquidité prévus pour le fonds et la liquidité des actifs du portefeuille. Les exigences des fonds UCITS sont parfois disproportionnées pour des investisseurs dont les échéances de retraits sont planifiées (fonds de retraite, par exemple).
La question du domicile du fonds ne se pose pas. La réponse est toujours que le fonds sera domicilié là où les investisseurs le souhaitent. Néanmoins, on constate que les fonds destinés à une commercialisation en Europe et en Asie sont souvent des fonds UCITS domiciliés au Luxembourg, alors que les fonds destinés aux autres régions sont le plus souvent établis à Cayman.
Dans tous les cas, la gouvernance est un sujet important, et le panel s’accorde à considérer que le Board of Directors, est ou devrait être une protection s’assurant de l’alignement des intérêts sur ceux des investisseurs.
A une question posée sur l’importance du domicile de la société de gestion, le panel s’est accordé à considérer qu’il n’y avait pas de désavantage à avoir la société de gestion dans tel ou tel pays européen. Néanmoins, William Douglas a souligné que cela pouvait changer du fait des modifications légales et règlementaires. Les deux sujets du moment sont AIFMD et la FTT (Taxe sur les transactions financières).
AIFMD aura un faible impact sur l’attractivité des gérants français. Mais l’impact de la FTT, si elle venait à être mise en place pourrait être désastreux . Déjà, et du seul fait de son annonce, il constate que des investisseurs étrangers ont exclu tout investissement dans des fonds gérés par des sociétés de gestion établies dans les pays impliqués (dont la France). En effet, dès lors qu’ils peuvent obtenir des stratégies équivalentes dans des pays ne taxant pas les transactions, ils peuvent difficilement justifier une solution qui obèrerait la performance livrée aux investisseurs.

 

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Conclusion par Alain Pithon, Secrétaire Général, Paris EUROPLACE

 

Alain Pithon après avoir remercié les intervenants, souligne la vitalité de l’industrie de la gestion en France. Il rappelle les efforts faits pour offrir un environnement propice à l’incubation, avec, en particulier la création de la SICAV Emergence.
Reprenant la question de la Taxe sur les Transactions Financières, il rejoint l’opinion de William Douglas. Il souligne que Paris EUROPLACE a entamé une action de sensibilisation des autorités, qualifiant cette taxe de dramatique pour l’industrie financière française, et tout particulièrement celle de la gestion, et au-delà, avec des risques majeurs pour le financement de l’économie.
Mais, revenant sur les conclusions des panels, il rappelle les « faites » et « ne faites pas », insistant sur la capacité à être un entrepreneur, et animateur d’une équipe motivée, à s’adapter aux attentes des investisseurs, à démontrer la capacité à générer de la performance et à rétablir des situations moins favorables mais aussi à disposer de mécanismes de rémunération des gérants permettant l’alignement des intérêts avec les investisseurs.
Il conclut en insistant sur le rôle accru de la gouvernance, dont les investisseurs et régulateurs attendent de plus en plus.

 

Un cocktail offert par Goldman Sachs a conclu cette soirée et a été pour beaucoup l’occasion de nouer des contacts certainement utiles pour eux et dans son ensemble pour la place de Paris.